Locomotive Diesel.

Au début des années 50, la SNCB cherchait une alternative à la machine à vapeur, d'une part pour les lignes secondaires qu'il n'était pas rentable d'électrifier et, d'autre part, temporairement pour les réseaux principaux jusqu'à la pose d'une caténaire. A l'époque, les seules références intéressantes dont on disposait sur l'utilisation à grande échelle de puissantes locomotives Diesel venaient des Etats-Unis. L'introduction des machines Diesel par la SNCB ne pouvait donc se faire qu'en coopération entre les constructeurs américains et les constructeurs belges. Fin 1953, la SNCB passait commande de 55 locomotives à quatre essieux, type 201 qui devaient être construites dans les ateliers Johl-Cockerill à Seraing. Equipées d'un moteur Baldwin, elles étaient destinées aux lignes les moins problématiques du Nord, dans la plaine de la Sambre et du Maas. La première machine de la série fut livrée en décembre 1954. En juin 2002, les dernières survivantes de ces vieilles locomotives tiraient encore les trains de chantier pour la construction des lignes à grande vitesse en France et en Belgique. Lorsqu'elles furent livrées par les ateliers Cockerill, toutes les 201 arboraient une magnifique livrée bicolore surnommée l"«étoile». La caisse était bicolore : vert clair pour la partie du bas, vert foncé pour celle du haut. De larges bandes jaunes s'étiraient vers la partie frontale où elles se croisaient en formant une majestueuse étoile symétrique. Cette décoration fut simplifiée au milieu des années 60 quand, pour des raisons de sécurité et d'entretien, certains travaux durent être exécutés sur la carrosserie (pose de marchepieds et de mains courantes supplémentaires).